C’est le soir.
Il est vingt-trois heures trente.
Il fait du froid, du gris, de l’angoisse, du spleen, à l'intérieur.
Je n’ai pas envie de me coucher.
Et pourtant, cela serait la seule solution pour éponger l’angoisse.
Oui, l’angoisse.
Je ne sais pas d’où elle vient, je sais juste qu’elle est arrivée - comme à l’habitude - insidieusement.
Je ne comprends pas.
Je ne comprends pas…
Je n’arrive pas à joindre celui-que-j’aime.
Pas de réseau, ou je ne sais quoi.
Ca ne passe pas.
Lisa a mal à la tête, elle dort, je me refuse de la réveiller.
Alors il y a Mylène, qui chantonne de sa voix brisée, comme elle le fait depuis toujours quand ça va mal. Généralement, sa voix me rassure, endort le mal, soulage la plaie ouverte. Force d’écouter, je fini par oublier le reste.
Et le Xanax, aussi.
Deux cachets avalés dans l’urgence.
Pourquoi angoisser ?
Tout va bien.
Tout va mieux.
J’ai un petit ami que j’aime à la folie, des amis formidables, j’ai déménagé dans ma région natale, je reprends des études que j’adore…. Alors pourquoi diable faut-il que j’angoisse, bordel ?
Le cœur à la chamade.
Tremblotements.
Une sensation de vertige.
De lourd vertige.
La peur, ancrée.
La peur.
Tant qu’on est dans les conneries :
J’appréhende mon rendez-vous chez la psy, demain matin.
J’irai, oui, j’irai.
Je sais que ça se passera bien.
Oui, je le sais.
Mais…
J’appréhende.
De toute façon, je sais appréhender pour un rien.
Je suis même une pro, dans le domaine.
J’appréhende le premier stage que je vais bientôt devoir faire.
Toujours ces mêmes craintes.
Par ordre croissant :
Ne pas être à la hauteur.
Décevoir.
Être ridicule.
Avoir honte.
Rater ce que l’on me demande.
Ne pas oser y aller.
Fuir.
Et donc, échouer.
[ Pfffffiou… arrête tes conneries, Marion, arrête, t’es lourde à la fin ]
J’aurais aimé ne pas être seule, ce soir.
Il est vingt-trois heures trente.
Il fait du froid, du gris, de l’angoisse, du spleen, à l'intérieur.
Je n’ai pas envie de me coucher.
Et pourtant, cela serait la seule solution pour éponger l’angoisse.
Oui, l’angoisse.
Je ne sais pas d’où elle vient, je sais juste qu’elle est arrivée - comme à l’habitude - insidieusement.
Je ne comprends pas.
Je ne comprends pas…
Je n’arrive pas à joindre celui-que-j’aime.
Pas de réseau, ou je ne sais quoi.
Ca ne passe pas.
Lisa a mal à la tête, elle dort, je me refuse de la réveiller.
Alors il y a Mylène, qui chantonne de sa voix brisée, comme elle le fait depuis toujours quand ça va mal. Généralement, sa voix me rassure, endort le mal, soulage la plaie ouverte. Force d’écouter, je fini par oublier le reste.
Et le Xanax, aussi.
Deux cachets avalés dans l’urgence.
Pourquoi angoisser ?
Tout va bien.
Tout va mieux.
J’ai un petit ami que j’aime à la folie, des amis formidables, j’ai déménagé dans ma région natale, je reprends des études que j’adore…. Alors pourquoi diable faut-il que j’angoisse, bordel ?
Le cœur à la chamade.
Tremblotements.
Une sensation de vertige.
De lourd vertige.
La peur, ancrée.
La peur.
Tant qu’on est dans les conneries :
J’appréhende mon rendez-vous chez la psy, demain matin.
J’irai, oui, j’irai.
Je sais que ça se passera bien.
Oui, je le sais.
Mais…
J’appréhende.
De toute façon, je sais appréhender pour un rien.
Je suis même une pro, dans le domaine.
J’appréhende le premier stage que je vais bientôt devoir faire.
Toujours ces mêmes craintes.
Par ordre croissant :
Ne pas être à la hauteur.
Décevoir.
Être ridicule.
Avoir honte.
Rater ce que l’on me demande.
Ne pas oser y aller.
Fuir.
Et donc, échouer.
[ Pfffffiou… arrête tes conneries, Marion, arrête, t’es lourde à la fin ]
J’aurais aimé ne pas être seule, ce soir.