Il fait du gris dans le ciel, et du froid partout ailleurs.Ca me casse le moral un temps pareil.
Je me suis endormie comme une masse aux alentours de deux heures du matin. A moitié saoule. J'aurais aimé dormir un peu plus ce matin. Encore... deux heures et trois quarts d'heure avant mon entretien chez la psy. Entretien auquel je n'ai strictement aucune envie de me rendre.
Je crois, surtout, que je vais craquer si elle me répète " alors, comment ça va ?" pendant que je me poserais dans le fauteuil. Je déteste ce fauteuil d'ailleurs. Je prépare déjà ma réponse. " Mhum... " Vu que la question résonne toutes les deux semaines, à chaque fois que je m'y rends.
Plus ça va, plus les entretiens durent longtemps dans le sens, ils me semblent longs, et plus j'ai honte.
Je me dis que la psy doit penser que je n'ai pas besoin d'elle, que je ne suis pas assez "atteinte". Que je suis une pauvre fille. Ou que sais-je encore. Et pourtant, je sais que j'avance, grâce à elle. Sauf que je me rend à son cabinet à reculons.
A chaque fois, je compte les minutes. J'attends le moment où elle va cesser d'écrire, et se lever. Le moment où je lui tends le chèque que rempli Celui-que-j'aime, où je lui souhaite une bonne journée, et m'en retourne à mon quotidien. Là, je me dis " ah, deux semaines de calme m'attendent ". Je n'aime pas parler. Parler de mes problèmes. Toujours les mêmes.
Je vais dessiner avant le moment fatidique.
Dessins d'hier :
Bisous. Merci pour la lettre, et le film Héroïnes je l'ai vu une fois j'ai adoré! Contente d'avoir l'occasion de le revoir.