Je n'en peux plus.
Je n'en peux plus.
Gamine
La vie est une chose trop importante pour la confier à des adultes
Gamine
La vie est une chose trop importante pour la confier à des adultes
Mardi 28 septembre 2010 à 18:11
Mardi 28 septembre 2010 à 11:47
C'est fou, le pouvoir des anxiolytiques. J'ai tenté de sortir sans prendre mon traitement ce matin, et ce fut fort difficile. Encore plus que d'habitude.
Une paranoïa plus aigüe que d'habitude. La peur au ventre à chaque passage piéton, chaque personne croisée.
Un jeune homme m'a demandé une cigarette, j'ai refusé, et comme à l'habitude, je l'ai entendu me traiter de salope, entre ses dents. J'aurais aimé lui donner un, deux, trois coups de poing. Me faire tabasser parce que je n'aurais pas été assez forte. Le cogner, lui arracher les yeux, en grondant " alors comme ça, parce que je ne me plie pas à te demande, je suis une salope ?". J'aurais aimé. Et finir en garde à vue, pleine d'ecchymoses, plaidant le retour du respect dans la société actuelle.
Ca ne va pas bien.
Ce matin, j'aurais aimé avoir le courage d'aller chez le médecin, chercher mon traitement, juste pour répondre à sa question : " comment allez-vous ", par la vérité : " ça va très mal ". J'aurais dis oui si l'on m'avait à nouveau parlé d'hospitalisation. Parce que je n'en peux plus.
Du.
Tout.
A présent, je vais retourner me coucher, attendre que le temps passe en rêvant de me pendre à une poignée de porte, dans l'espoir d'un au-delà meilleur.
Lundi 27 septembre 2010 à 20:51
Quand il a vu qu'il n'y avait plus de clafoutis, parce que lorsqu'il s'est absenté je me suis jetée dessus pour l'engloutir et le vomir, il a jeté la vaisselle contre le cage des lapins.
Après avoir analysé sa fourchette, vérifié qu'elle n'était pas bancale, il a plongé ses yeux noirs dans les miens. Pour abattre nombre de pierres verbales sur moi. Je ne fais pas d'efforts, je ne me bouge pas, je ne changerai jamais, et si je compte vomir mon repas du soir, je ne dors pas sous le même toit que lui. Ah, ça te donne envie de te couper je suppose, termina -t-il.
Mes yeux sont gonflés d'avoir trop pleuré.
Pas le droit de sortir faire un tour : je ne fais que des conneries.
S'il refuse que je saute d'un pont, c'est juste parce qu'il aurait des comptes à revendre, après.
J'ai envie de crever.
Le plus sérieusement du monde.
Crever et ne plus avoir de comptes à revendre à personne.
Après avoir analysé sa fourchette, vérifié qu'elle n'était pas bancale, il a plongé ses yeux noirs dans les miens. Pour abattre nombre de pierres verbales sur moi. Je ne fais pas d'efforts, je ne me bouge pas, je ne changerai jamais, et si je compte vomir mon repas du soir, je ne dors pas sous le même toit que lui. Ah, ça te donne envie de te couper je suppose, termina -t-il.
Mes yeux sont gonflés d'avoir trop pleuré.
Pas le droit de sortir faire un tour : je ne fais que des conneries.
S'il refuse que je saute d'un pont, c'est juste parce qu'il aurait des comptes à revendre, après.
J'ai envie de crever.
Le plus sérieusement du monde.
Crever et ne plus avoir de comptes à revendre à personne.
Dimanche 26 septembre 2010 à 21:31
Je crois.Je crois que je suis guérie.
Oh, certes, il y a encore du chemin à faire. Guérie est peut-être un terme un peu fort. Mais je crois que je suis sur la bonne voie.
Jusqu'alors, je pensais que mes amies proches, anorexiques, étaient normales. Alors je re-tentais de tomber malade, retrouver la maladie avec elles, pour m'accepter. Mais en fait, celle qui est normale, c'est moi. Mon poids l'est, je ne suis ni obèse ni squelettique, tout est... normal. C'est puéril, mais de réaliser cela m'a fait comme un choc.
Pourquoi se faire du mal ?
Je n'ai jamais été heureuse à quarante kilos.
Je voulais croire l'être, tout simplement, mais au fond j'étais triste, seule. Aujourd'hui, j'ai la chance d'être dehors, loin de mes vieilles cliniques où je me laissais mourir, et ça, ça n'a pas de prix.
Je crois que su ce plan, j'avance à grands pas.
Dimanche 26 septembre 2010 à 13:32
Je n'en peux plus.
De ces jours, qui passent, lentement.
Il faut que quelque chose change.
Que tout change.
De ces jours, qui passent, lentement.
Il faut que quelque chose change.
Que tout change.