Gamine

La vie est une chose trop importante pour la confier à des adultes

Lundi 14 mars 2011 à 15:02

http://fc00.deviantart.net/fs70/f/2011/071/0/5/moonlight_by_fhrankee-d3bgdxp.jpgJ'ai laissé un message, ce matin.

L'école vient de me rappeler.

Je me sentais mal, j'avais envie de pleurer, mais j'ai tenu bon.

Ne reste plus qu'à obtenir ce fichu prêt, demain matin et dans deux semaines, je reçois mes premiers cours, ce qui m'enthousiasme énormément.

Je vais enfin pouvoir dormir.

Lundi 14 mars 2011 à 8:59

http://fc00.deviantart.net/images3/i/2004/11/a/e/High_School_Friends_03___.jpgDans un quart d'heure, vingt minutes, j'appellerai l'école, et advienne que pourra. Ma nuit blanche commence à se faire sentir, mes paupières glissent, je baille enfin, et mon moral gît sur le sol en une flaque huileuse. Au fond de moi, une boule qui se tortille et me donne envie de vomir.
C'est quand même puéril d'avoir une telle trouille du téléphone.

Se dire que l'on a rien à perdre.
Que la personne en face n'est pas seulement un commercial, mais peut-être aussi un mari, un père, un frère, qui s'amuse en dehors de son travail.
Ne pas être effrayée.
Ne plus se sentir inférieure.
Essayer, tout du moins.

Qu'importe si je n'ai pas dormi et que j'aimerais me reposer, après l'appel, j'irai poster mes six lettres, et récupérer mon traitement du mois à la pharmacie. Même si cela me vaudra une heure de marche : je perdrai des calories. Surtout que j'ai faim, tellement faim.

Et puis, j'irai acheter quelques légumes pour mes rongeurs.

Si après tout cela je ne suis pas immunisée contre les sorties, les autres.... encore tant de défis à relever. Et de doutes, qui m'assaillent, sans cesse.

Lundi 14 mars 2011 à 2:38

http://fc02.deviantart.net/fs12/i/2006/304/2/3/Don_t_be_sad_by_Lomil_Gathiel.jpgLe sommeil ne vient pas.
Je tourne et me retourne sous la couette, incapable de bailler, de sentir le moindre engourdissement propice à une fonte dans les bras des Morphée.

L'angoisse s'est éteinte. Comme me le dit ma psy, le corps ne peut supporter l'angoisse plus que quarante minutes, ça l'épuise, et, naturellement, le trouble se dissipe. Suffit d'attendre et de serrer les dents. Les deux cachets de Xanax ont sûrement aidé, ceci dit.

Mais le stress a prit son tour de garde.

Tout à l'heure - puisqu'il est deux heures et demi du matin - je dois appeler l'école pour demander un sursis. Mon délai de réflexion est épuisé : en même temps, je n'y peux rien si les affaires avec la banque prennent du temps. Et faire une telle demande, je m'en sens incapable. Mon conseiller est rapidement énervé, j'ai peur que ma demande ne le mette dans tous ses états.... ce qui me ferait totalement perdre mes moyens, et gâcherait toutes mes chances de garder ma place là-bas. J'ai tellement besoin de terminer ces études. Tellement besoin. Je ne supporterais pas que cela me file sous le nez. Je ne peux l'envisager. 

Et puis, il y a aussi la banque mardi.
Il va falloir parler, assurer, me défendre car je ne suis pas le genre de personne a qui on fait un prêt. (arrêts bancaires et compagnie dans le passé). Même si c'est Celui-que-J'aime qui paie à ma place ( je le rembourserai lui ), je crains qu'ils disent non. Double angoisse, ainsi donc.

Je n'en peux plus d'attendre.
Je n'ai plus sommeil, plus d'appétit, plus d'envies, je suis une loque qui attend, attend, attend déséspérément la fin de ce qu'elle pense être un calvaire.

J'ai tellement peur.

Dimanche 13 mars 2011 à 23:35

http://th05.deviantart.net/fs71/PRE/i/2010/216/1/f/bulimia_by_thelucyprogram.jpgJe ne sais pas si l'on peut déjà appeler ça une rechute, mais c'est mal parti en tous les cas, et "dieu sait" que je m'en veux de ce comportement qui se devait de rester du passé.

Je me sens affreusement mal dans ma peau. Mal en général.


Après n'avoir rien avalé de la journée, bu juste un chocolat chaud light, j'ai avalé trois tranches de rôti et trois knakki. Que j'ai bien évidemment vomis, après quoi je me suis pesée. Perdre un kilo en deux jours, ça fait beaucoup, perdre huit cent grammes en une journée, c'est suspect, pourtant je ne suis pas déshydratée, je ne fais que boire, boire, boire pour tromper la faim. Je ne comprends pas. Et une sale bête au fond de moi sourit de voir cela. Une sale bête que j'aimerais éventrer. Une sale bête qui n'a pas intérêt à revenir s'installer en moi.

J'ai encore cinq kilos à perdre pour retrouver un poids en lequel je me sente à peu près bien. Reste à savoir si je serai assez sérieuse pour m'arrêter à ce chiffre.

Ca ne va pas, je suis perdue.

Pourquoi "ça" revient ?

Je suis obsédée par la nourriture, mon poids, mon image. Je ne pense qu'à ça, 24H sur 24. Maigrir, maigrir, c'est tatoué sur mon front.Je me sentais si libre sans cette obsession, ces derniers mois. Mais quelque chose a explosé, un plomb a sauté, je dégringole.

Il faut que j'en parle à ma psy, je ne contrôle plus rien.

Dimanche 13 mars 2011 à 22:36

http://fc05.deviantart.net/fs70/f/2010/147/d/c/Petite_Madame_by_LeSuicideDeLaMouche.jpgDaphné.
Petite sœur de cœur.
Petite perle de lumière.

Je m’inquiète.
Mon ventre se tord, l’angoisse surgit. Pour beaucoup d’autres choses, d’ailleurs.

Longue conversation, ce soir, par le biais d’internet. Tu ne passeras pas par ici, mais je t’écris quand même.

Tu n’as « plus vraiment faim ».
« Et puis… »
Des points de suspension qui en disent long sur l’image que tu as de toi-même. Le démon veut se réveiller, j’espère que tu parviendras à l’égorger à nouveau. Je te sais forte. Plus forte que tu ne le crois.
Et cette « boule au ventre, et dans la gorge », dont tu me parles, qui t’empêche de « respirer » et « d’avaler ».
On s’inquiète, moi et ton amoureux.
Tu dis « ce n’est pas grave », tu dis « ça passera », mais je sais que tu dis cela pour me rassurer. Je m’inquiète tellement. Je suis si loin de toi. J’aimerais être là, t’écouter respirer, te soutenir, te rassurer, essayer de t’aider à surmonter cette mauvaise passe.

Tu me manques tellement, ma puce.

***

Grosse angoisse, ce soir.
Deux Xanax avalés en vitesse, dans l’espoir qu’ils agissent vite. Petites pilules rosées. Chimie des émotions. J’attends.

Pas envie d’aller me coucher. Je ne saurais dire pourquoi. Attendre que ça passe. Peur de me retrouver seule dans le noir, dans ma chambre, avec le cœur battant la chamade. La télé est allumée au hasard d’une chaîne, elle me tient compagnie. De la musique en surplus. J’ai besoin de bruit pour ne pas m’évanouir dans l’angoisse.

Vivement que nous allions à la banque, mardi. Cela me semble trop lointain. J’ai besoin de savoir. Savoir. Si oui ou non mon rêve s’achèvera en beauté, si oui ou non tout sera abandonné, passé à la trappe. Si oui ou non je finirai ma vie à faire des ménages ou à encaisser dans un magasin empli d’ingrats.

Oh, lala.
Autant l’avouer, ça ne va pas du tout.
Lui ne répond pas au téléphone, j’ai besoin qu’il me rassure, qu’il me dise qu’en réalité tout va bien, que ce n’est que ma tête qui s’affole.
Il faut que ça passe….
Que ça passe…
Vite.

J’ai faim.
Je n’ai avalé qu’un gros chocolat chaud « ligtht » (si, ça existe), aujourd’hui. J’ai peur de manger. Je préfère entendre mon ventre gargouiller plutôt que de céder.

Je me sens perdue, d’un coup.

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