Gamine

La vie est une chose trop importante pour la confier à des adultes

Lundi 26 octobre 2009 à 12:52

J'aimerais qu'une de mes journées se matérialise.
Se personnifie.
Je la ferais assoir sur le clic-clac, après lui avoir proposé un café. J'irais chercher le gros et long couteau de cuisine de Sam, et je repeindrais les murs. A supposer qu'une journée matérialisée puisse saigner ? Je ne sais pas. 


http://gamine.cowblog.fr/images/ki.jpgEnvie de foutre le feu à ce studio.
Hurler pour briser le silence.
Y implanter des amis imaginaires afin d'abattre la solitude.

Ca ne va (toujours) pas.

Je crois que je n'ai pas même l'envie que ça aille mieux.

J'essaie d'occulter mes proches, mes amis, Sam, occulter le mal que je risque leur faire. Ne pas penser, ne pas y penser, ne penser qu'à ma petite personne, afin d'éviter que la culpabilité me fasse prendre racine sur terre.
 
Mercredi, je dois revoir le médecin.
Au passage.
 
Autrement.
 
Oui, j'avais bien donné le cutter à Sam, mais pas la lame supplémentaire.
Alors je me suis détendue.
Piteusement, puérilement.
Je l'admets, ma stupidité est aussi grasse que moi, aussi lourde, pesante, inutile que moi.

Enfin bon.
L'obsession de la pendaison est revenue.
Faut que j'achète des sacs poubelles à obsession.
En gros, parce que y'en a pas qu'une, d'obsession.

Si je m'écoutais, je prendrais quatre mépros afin de dormir jusqu'à demain soir, mais Sam risque mal le prendre, et puis, il a pas besoin de ça.

Quant aux mutilations d'aujourd'hui, elles sont cachées sous de multiples pulls et mitaines. Il n'en saura rien.
 
Envie de m'éveiller à Lyon.
Prendre le bus, puis le métro.
Flâner dans le vieux Lyon.
De boutiques ésotériques en boutiques gothiques.
Aller à la Part-Dieu.
Scruter le magasin Disney, et, surtout, la Fnac.
Puis j'irais à Bellecour.
Je remonterais la rue de la république.
J'irais quelques instants à Natures et Découvertes, écouter quelques albums de musique.
Je déjeunerai dans mon resto chinois favori, et le patron, le petit Laossien, m'offrirait l'apéro comme d'habitude.
Je prendrais aussi racine à Haeggen Dazs.
J'irais faire coucou à Gwen, à Alexandra, à Rachel.
Je repasserais devant ma vieille école, je taguerai le mur de l'école des beaux arts.
Le parc de la tête d'or aussi.
Lorgner, peut-être, à Debours, là où s'élève mon immeuble satanique.
Le saluer de loin, ou grimper et essayer de voler.

 
Comme avant.
Proche de tout.
Près de tout.
Ou presque.


Par bluelantern le Lundi 26 octobre 2009 à 17:57
Arf! Moche.
Sinon avec la lame tu peux faire des découpages-collages.
 

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