Ou je vais essayer, après avoir fait coulé un peu d'encre délétère ici.
Je suis levée depuis... 08H00.
Et je tremble toujours autant.
Mon corps se refuse de comprendre qu'il n'y a aucun danger contre lequel se protéger, envisager une hypothétique fuite.
Il est aux aguets, le coeur battant comme une bombe à retardement.
Pas fait grand chose ce matin.
Ménage.
Puis j'ai tenté de continuer ton dessin, Ludi. Je ne parvenais pas à faire les contours de mon esquisse au crayon de papier au stylo noir sans trembler. Insatisfaite du dessin, aussi. Mais je me suis jurée que de tout ce que je ferai, j'irai jusqu'au bout. Parfois, mes esquisses me déplaisent, je n'ai qu'une envie : les déchirer, les immoler. Mais je me force à finir. Parfois, bonne surprise, les couleurs ont fait leur illusion.
Il faut que je bosse un minimum mes cours.
L'écriture part dans tous les sens en une carte abstraite, noircie d'indications illisibles. Je tente de convaincre mon être qu'aucun danger ne me guette, mais ce n'est guère efficace. L'impression d'être un petit lapin, caché dans un fourré, et qui sait pertinemment que les chasseurs l'ont encerclé.
Notre vie, avec Sam, semble s'enfoncer dans la normalité.
Lorsque nous allons manger à la friterie de son ami, ils ne parlent que d'argent, de fin de mois, d'heures pleines, de soirées creuses. Ils s'épuisent à analyser scrupuleusement le moment où certains ont reçu leurs indemnités, quand ils arrivent et dévalisent leurs cornets de frites. Nous parlent de leurs recettes, encore, et encore. Dans ces cas-là, j'imagine être dans une forêt, d'où je n'entends plus que le son des oiseaux, des arbres qui murmurent. Le terme argent n'y existe pas.
Ils ne pensent plus à rien d'autre. Il est trop tard pour eux : la société les a lobotomisés.
Je ne veux pas devenir obsédée par ma future paye à la fin du mois.
Me torturer à tenter de joindre les deux bouts.
Avoir l'humeur massacrante en fin de mois, devant mon assiette de pâtes froides.
Je veux autre chose.
Autre chose que cette vie là.
Comme j'ai peur, j'évite même de m'interroger sur le sujet.
Mes oreilles se referment dès lors qu'un thème réaliste résonne : Sécu, Impôts, factures, mutuelle, assurance, papiers à remplir, bla, et bla, et bla.
Je sais, mon comportement est parfaitement immature.
J'évite les infos, le soir à la TV, au profit de séries, de dessins-animés.
J'évite, j'évite, pour me recréer un cocon, où les princesses, les animaux enchantés, les licornes et les arbres danseurs ont tous les droit.
J'aimerais kidnapper un grand homme d'affaire avide.
Je lui ferai manger ses billets, les uns après les autres, ou je ferai la méthode Gainsbourg devant lui.
Juste parce que ce monde dégouline de mauvaises intentions, et que l'argent est à la première dans presque place toutes les têtes. Comme si un bout de papier était vital.
Mon corps se refuse de comprendre qu'il n'y a aucun danger contre lequel se protéger, envisager une hypothétique fuite.
Il est aux aguets, le coeur battant comme une bombe à retardement.
Pas fait grand chose ce matin.
Ménage.
Puis j'ai tenté de continuer ton dessin, Ludi. Je ne parvenais pas à faire les contours de mon esquisse au crayon de papier au stylo noir sans trembler. Insatisfaite du dessin, aussi. Mais je me suis jurée que de tout ce que je ferai, j'irai jusqu'au bout. Parfois, mes esquisses me déplaisent, je n'ai qu'une envie : les déchirer, les immoler. Mais je me force à finir. Parfois, bonne surprise, les couleurs ont fait leur illusion.
Il faut que je bosse un minimum mes cours.
L'écriture part dans tous les sens en une carte abstraite, noircie d'indications illisibles. Je tente de convaincre mon être qu'aucun danger ne me guette, mais ce n'est guère efficace. L'impression d'être un petit lapin, caché dans un fourré, et qui sait pertinemment que les chasseurs l'ont encerclé.
Notre vie, avec Sam, semble s'enfoncer dans la normalité.
Lorsque nous allons manger à la friterie de son ami, ils ne parlent que d'argent, de fin de mois, d'heures pleines, de soirées creuses. Ils s'épuisent à analyser scrupuleusement le moment où certains ont reçu leurs indemnités, quand ils arrivent et dévalisent leurs cornets de frites. Nous parlent de leurs recettes, encore, et encore. Dans ces cas-là, j'imagine être dans une forêt, d'où je n'entends plus que le son des oiseaux, des arbres qui murmurent. Le terme argent n'y existe pas.
Ils ne pensent plus à rien d'autre. Il est trop tard pour eux : la société les a lobotomisés.
Je ne veux pas devenir obsédée par ma future paye à la fin du mois.
Me torturer à tenter de joindre les deux bouts.
Avoir l'humeur massacrante en fin de mois, devant mon assiette de pâtes froides.
Je veux autre chose.
Autre chose que cette vie là.
Comme j'ai peur, j'évite même de m'interroger sur le sujet.
Mes oreilles se referment dès lors qu'un thème réaliste résonne : Sécu, Impôts, factures, mutuelle, assurance, papiers à remplir, bla, et bla, et bla.
Je sais, mon comportement est parfaitement immature.
J'évite les infos, le soir à la TV, au profit de séries, de dessins-animés.
J'évite, j'évite, pour me recréer un cocon, où les princesses, les animaux enchantés, les licornes et les arbres danseurs ont tous les droit.
J'aimerais kidnapper un grand homme d'affaire avide.
Je lui ferai manger ses billets, les uns après les autres, ou je ferai la méthode Gainsbourg devant lui.
Juste parce que ce monde dégouline de mauvaises intentions, et que l'argent est à la première dans presque place toutes les têtes. Comme si un bout de papier était vital.
Au lieu de t'imaginer ce qui va t'arriver de pire, pense à ce qui peut t'arriver de mieux une fois que tu seras une adulte mûre et bien dans sa peau. :) Bisous miss.