Je ne sais guère qui me fatigue le plus.
Les autres.
Ou moi.
Les autres.
Ou moi.
J'ai passé le restant de ma journée à... à faire quoi au juste ?
Bonne question..
.
.
Une fois rentrée de chez Monsieur le Médecin, j'ai passé l'aspirateur, tenté de nettoyer la douche avec le nouveau-super-produit-anti-calaire, mais ça n'a guère été fort efficace. J'ai tout essayé, en commençant par le vinaigre blanc chaud. Puis, victime de la gravité, je me suis écroulée sur le canapé.
Je crois qu'après avoir tenté de me reposer sous trois couvertures, à côté du radiateur, je suis retournée me coucher dans le lit. Où j'ai plongé dans un sommeil diurne d'une heure et demie.
Angoisse au réveil.
J'attrape des noix de Macadamia et grignote comme un écureuil. Je retourne le paquet, et découvre avec effroi que j'ai oublié beaucoup de choses essentielles. Cent grammes de noix de Macadamia = 700 calories. Mais comment quelque chose peut-être aussi calorique ?
Pire que le nutella...
Je me souviens de la veille. On regardait des photos, avec Sam. J'en avais retrouvées des vieilles.
Sur l'une, en une micro-seconde, je me suis dis que je donnerais tout pour retrouver "ce corps". La micro-seconde d'après, Sam a prit la parole.
"Mais qu'est-ce que t'étais maigre à cette époque... t'es bien mieux aujourd'hui".
Je n'ai entendu que la première partie de la phrase. Freud a inventé l'inconscient, qu'il en discute avec le mien.
Cette photo me hante depuis hier. Je l'ai effacée, ainsi que tout le dossier. Puis je suis allée dans la corbeille, et j'ai définitivement viré ce fantasme malsain.
Tout ça pour dire que j'ai amèrement regrétté mes noix de Macadamia. Quitte à vomir, autant se faire plaisir, ai-je osé penser. Alors j'ai volé deux pains au chocolat de la boite industrielle de Sam, deux glaces Magnum, des céréales (aux noix). J'ai vomi, me suis gargarisé avec du coca light, me suis mouchée, ai fait de la salle de bain une chambre à gaz à coups de déodorant, et puis allée face à mes cours.
Législation des animaux domestiques.
Oui, c'est de mon niveau. J'ai même passé le bac pour rien, car pour cette formation, pas besoin du bac. Pas besoin même d'être allé au lycée. J'étais mieux aux Beaux-Arts, à perdre mon restant de dignité, à crever les yeux de ceux qui venaient de me crever les miens, inspirant un peu de poudre blanche de temps en temps parce que " au point où j'en suis ". Non mais merde quoi. Tout le monde autour de moi va à la fac ou dans de grandes écoles. Et y restent ! Je suis partie d'en haut et boum, je suis tombée d'étages en étages, comme Amélie. Sauf que Rien du Tout, ça ne me suffit pas. Merde, et bref quoi.
Merde.
Je n'ai rien révisé.
Je suis sortie.
Entrée dans la librairie : 13H45.
Sortie : 03H00
Je ne sais pas trop ce que j'y ai fait.
Regardé, regardé, dévoré des yeux.
Une fois rentrée, je crois avoir osé ravaler des magnums, des pains au chocolat, des céréales, et d'autres trucs inutiles en nos pays suralimentés.
J'ai osé re-vomir.
Et bla,et bla, et bla.
Couchée. Dormir. J'y arrive pas. Pas envie. Sérieux j'y arrive pas. J'ai pas envie. A quoi ça sert ? Putain. Chiotte. Merde. Chier. Ennui. Pas envie. Peux pas. Oublier. Xanax. Manger. Pas. Vomir. Je suis conne. J'veux pas. Marre. Réviser pour rien. Société pourrie. Consommation. Production. Inégalités. Crotte. Lassitude. Inutilité. C'est quoi l'avenir ? Y'a rien à dire....
***
Sam regarde la télévision.
Moi je déblatère.
Il regarde un film sur les tornades.
Ca m'intéressait pas.
Je ne cesse de lui parler comme à un chien, ce soir.
Lui faire des reproches, fuser pour un rien. M'énerver. Avoir envie de le gifler, de sauter du deuxième étage.
Je ne sais pas.
Je me fatigue.
Je suis une "étudiante" au foyer, et je m'en plains.
Je n'irai pas jusqu'à dire que dans nos pays dits développés, nous ne pouvons que nous plaindre car nous avons trop de choses, ou parce que l'on veut toujours tout, tout de suite.
Un peu comme Antigone, mais pour de mauvaises raisons.
Et puis merde.
Demain... pfffiou. Que la terre cesse de tourner, tiens.
L'autre jour, j'étais affalée devant un zapping tv.
Y'avait des images d'une émission de Delarue. (j'savais même pas qu'il vivait encore lui).
Une femme expliquait qu'elle avait été heureuse d'apprendre qu'elle avait un cancer.
"J'espérais que c'état grave. Pour une fois qu'il m'arrivait quelque chose qui me sortait enfin de ce terrible quotidien..."
J'ai eu honte que de penser : "je la comprends..."
Je crois qu'après avoir tenté de me reposer sous trois couvertures, à côté du radiateur, je suis retournée me coucher dans le lit. Où j'ai plongé dans un sommeil diurne d'une heure et demie.
Angoisse au réveil.
J'attrape des noix de Macadamia et grignote comme un écureuil. Je retourne le paquet, et découvre avec effroi que j'ai oublié beaucoup de choses essentielles. Cent grammes de noix de Macadamia = 700 calories. Mais comment quelque chose peut-être aussi calorique ?
Pire que le nutella...
Je me souviens de la veille. On regardait des photos, avec Sam. J'en avais retrouvées des vieilles.
Sur l'une, en une micro-seconde, je me suis dis que je donnerais tout pour retrouver "ce corps". La micro-seconde d'après, Sam a prit la parole.
"Mais qu'est-ce que t'étais maigre à cette époque... t'es bien mieux aujourd'hui".
Je n'ai entendu que la première partie de la phrase. Freud a inventé l'inconscient, qu'il en discute avec le mien.
Cette photo me hante depuis hier. Je l'ai effacée, ainsi que tout le dossier. Puis je suis allée dans la corbeille, et j'ai définitivement viré ce fantasme malsain.
Tout ça pour dire que j'ai amèrement regrétté mes noix de Macadamia. Quitte à vomir, autant se faire plaisir, ai-je osé penser. Alors j'ai volé deux pains au chocolat de la boite industrielle de Sam, deux glaces Magnum, des céréales (aux noix). J'ai vomi, me suis gargarisé avec du coca light, me suis mouchée, ai fait de la salle de bain une chambre à gaz à coups de déodorant, et puis allée face à mes cours.
Législation des animaux domestiques.
Oui, c'est de mon niveau. J'ai même passé le bac pour rien, car pour cette formation, pas besoin du bac. Pas besoin même d'être allé au lycée. J'étais mieux aux Beaux-Arts, à perdre mon restant de dignité, à crever les yeux de ceux qui venaient de me crever les miens, inspirant un peu de poudre blanche de temps en temps parce que " au point où j'en suis ". Non mais merde quoi. Tout le monde autour de moi va à la fac ou dans de grandes écoles. Et y restent ! Je suis partie d'en haut et boum, je suis tombée d'étages en étages, comme Amélie. Sauf que Rien du Tout, ça ne me suffit pas. Merde, et bref quoi.
Merde.
Je n'ai rien révisé.
Je suis sortie.
Entrée dans la librairie : 13H45.
Sortie : 03H00
Je ne sais pas trop ce que j'y ai fait.
Regardé, regardé, dévoré des yeux.
Une fois rentrée, je crois avoir osé ravaler des magnums, des pains au chocolat, des céréales, et d'autres trucs inutiles en nos pays suralimentés.
J'ai osé re-vomir.
Et bla,et bla, et bla.
Couchée. Dormir. J'y arrive pas. Pas envie. Sérieux j'y arrive pas. J'ai pas envie. A quoi ça sert ? Putain. Chiotte. Merde. Chier. Ennui. Pas envie. Peux pas. Oublier. Xanax. Manger. Pas. Vomir. Je suis conne. J'veux pas. Marre. Réviser pour rien. Société pourrie. Consommation. Production. Inégalités. Crotte. Lassitude. Inutilité. C'est quoi l'avenir ? Y'a rien à dire....
***
Sam regarde la télévision.
Moi je déblatère.
Il regarde un film sur les tornades.
Ca m'intéressait pas.
Je ne cesse de lui parler comme à un chien, ce soir.
Lui faire des reproches, fuser pour un rien. M'énerver. Avoir envie de le gifler, de sauter du deuxième étage.
Je ne sais pas.
Je me fatigue.
Je suis une "étudiante" au foyer, et je m'en plains.
Je n'irai pas jusqu'à dire que dans nos pays dits développés, nous ne pouvons que nous plaindre car nous avons trop de choses, ou parce que l'on veut toujours tout, tout de suite.
Un peu comme Antigone, mais pour de mauvaises raisons.
Et puis merde.
Demain... pfffiou. Que la terre cesse de tourner, tiens.
L'autre jour, j'étais affalée devant un zapping tv.
Y'avait des images d'une émission de Delarue. (j'savais même pas qu'il vivait encore lui).
Une femme expliquait qu'elle avait été heureuse d'apprendre qu'elle avait un cancer.
"J'espérais que c'état grave. Pour une fois qu'il m'arrivait quelque chose qui me sortait enfin de ce terrible quotidien..."
J'ai eu honte que de penser : "je la comprends..."
* The End *
PS : je n'assume pas, mais je l'écris, histoire que ça sorte
PPS : "ça" = tout
PS : je n'assume pas, mais je l'écris, histoire que ça sorte
PPS : "ça" = tout