Gamine

La vie est une chose trop importante pour la confier à des adultes

Samedi 24 octobre 2009 à 14:37

Y'a une émission qui repasse, sur M6.
Je l'avais un peu regardée, je crois que c'était un mercredi soir.
La deuxième reportage parle de ces médicaments contre l'acné, contenant une certaine molécule, qui provoquent de gros troubles psychiatriques, des dépressions, des tentatives de suicide.
Un jeune est carrément allé assassiner son dermatologue.

Et visiblement, selon les études, ces effets secondaires sont réels.
Alors, guidée par un instinct de je-ne-sais-quoi, j'ai appelé ma mère dans l'espoir qu'elle me retrouve tous les traitements contre l'acné que j'ai pris, étant donné que l'une des boites vue dans le reportage me rappelait quelque chose, et que, sait-on jamais.

Comme s'il me fallait... un coupable.

Mais rien.
On a tout jeté.
Il n'empêche, ça aurait été bien, un vrai coupable.

Vendredi 23 octobre 2009 à 19:10

Trois bougies allumées.http://th00.deviantart.net/fs37/300W/i/2009/288/5/1/Dream_Or_Reality_by_jusuart.jpg
La nuit tombe.
Ne manquent que les toiles d'araignées en lesquelles m'emprisonner.
Oui, ça me plairait.

Et puis, je n'aurais pas dû lui donner mon cutter. Je sais, je sais. Mais à quoi bon mentir pour jouer la parfaite petite dame ?
J'ai trop longtemps cherché la perfection. Cherché jusqu'à ce que l'on tente de me laver le cerveau afin que je comprenne que cette dernière n'existait pas. Ou juste dans ma tête. Alors j'ai demandé à la perfection de dégager, de faire son sac, et je l'ai jetée dehors, à la rue. Elle fait la manche, sur les panneaux publicitaires, vous devez la croiser tous les jours.

Tout ça pour dire quoi ?
Que rien.
Que je ne veux plus tenter, oui, tenter de faire en sorte d'être une citoyenne modèle, d'entrer dans le jeu des grands, et de sourire pour de faux. Je suis une très mauvaise perdante. Et jouer ne m'amuse pas. Je regarde la partie, de loin, en ricanant du ridicule de la situation.

Oui, encore, je regrette de lui avoir abandonner le cutter.
Si hier il aurait fallu des points de suture, alors ce soir, il aurait fallu faire du tricot entre mes chairs arrachées. Mais manque de bol, ou de tasse, il l'a caché, ou jeté.
Je ne sais pas pourquoi j'ai mis la photo en question, Ludi. Peut-être parce que j'en ai assez de cacher. Ici c'est une sorte de journal intime où les pensées démoniaques sont les bienvenues. Alors je déverse tout ce que je peux. Sans vouloir faire de mal, d'où le mot de passe. Je ne veux influencer personne. Et je te sais fragile, peut-être n'est-ce pas une bonne idée que tu viennes lire mes conneries, je ne sais pas.

Sam rentrera vers 20H, ou 21H.
Je vais aller m'inventer un ami imaginaire.
D'où les bougies.




Hilf mir

Aide-moi !

J'étais toute seule à la maison
Mes parents étaient tous les deux sortis
Lorsque soudain je la vis devant moi
Cette petite boîte si jolie à regarder
He, dis-je, comme c'est beau
Ça doit être un jouet extraordinaire
Je vais allumer une allumette
Comme maman l'a souvent fait

Chaque fois que je suis seul(e)
Je suis attiré(e) par le feu
Pourquoi le soleil est-il rond
Pourquoi ne suis-je pas guéri(e)

Il veut m'attrapper
Je ne me défends pas
Me saute au visage avec ses griffes
Plante ses dents et me fait très mal
Je cours partout dans la chambre

O malheur, les flammes attrappent la robe
La veste brûle, ça éclaire loin
Ça brûle la main et les cheveux
Mon corps entier est en flammes

Chaque fois que je suis seul(e)
Je suis attiré(e) par le feu
Pourquoi le soleil est-il rond
Pourquoi ne suis-je pas guéri(e)

Aide-moi !
Le feu m'aime

J'ai brûlé de la tête aux pieds
Tout a brûlé, complètement
Mais je sors seule de la cendre
Et je monte vers la lumière du soleil

Le feu m'aime - Aide-moi !


Vendredi 23 octobre 2009 à 13:56

...http://th05.deviantart.net/fs50/300W/f/2009/271/a/9/a96b22075bc6fdd7b25d33e2576c5f17.jpg
...
Angoisse.
...
...

 
Rien... rien.
Rien est un terme qui englobe tout, du moins en ce qui me concerne.


J'ai usé d'honnêteté, hier. Quand Sam est rentré. Enfin, après qu'il m'ait dit de fermer les yeux parce que " j'ai une surprise pour toi".
J'ai fermé les yeux, en culpabilisant déjà. Je ne mérite rien, ou si, je mérite des claques.

Il m'a posé la bouteille de Pina Colada dans les mains, j'ai esquissé un sourire.

"Pas tout de suite, j'ai un peu mal au ventre, mais, merci... " (si tu savais la bouteille de Baileys, comment elle a terminé sa course, la dernière fois... )

Faut que je t'avoue quelque chose, j'ai enchaîné.
Puis je suis allée cherché le cutter que j'ai placé dans ses mains en omettant de le regarder au fond des yeux.

"Fais en ce que tu veux, jette le, il faut qu'il disparaisse." ai-je menti

Ben oui.
Il me l'aurait demandé pour le jeter, alors autant jouer le jeu de suite en le lui remettant... 

Forcément, j'ai dû retrousser mes manches.
Il a défait les bandages, sur les deux bras, a nettoyé le carnage à l'eau savonneuse, puis les a recouvert de désinfectant rose.  Tout en soupirant, parce que pour certaines coupures, selon lui, il aurait fallu des points.

Je m'en voulais de "lui avoir fait ça", mais pas de "me l'avoir fait".
C'est vrai, dès qu'il termine le boulot, il doit se demander ce qui l'attends en rentrant.

" Ca sera quoi ce soir ? Elle aura fait des crises de boulimie ? Aura avalé des somnifères ? Se sera coupée ? Se sera saoulée ? Aura acheté pour cent euros de conneries sur internet ?"

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**
*
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A part ça, j'ai reçu une lettre de Daphné, qui ne mange toujours pas, a perdu 3 kilos en 3 jours, s'épuise en gymnastique dans sa chambre d'hôpital.
Sam ne veut pas m'emmener la voir tant qu'elle sera dans cet état.
Il sait que de voir mes amies en phase anorexique me retourne le cerveau.
Et pourtant, cela me peine, que de devoir me protéger, comme me le disait si bien mon ex-psychiatre.
Mais il le faut.
Ou alors je vais l'imiter.
Juste pour... pour quoi ?
Juste pour.
C'est tout.



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J'angoisse, mais je bosse.
Tout du moins, j'essaie.
On pense moins lorsque l'on se concentre sur la législation concernant les animaux domestiques...
Même si l'on n'y comprend rien étant donné que chaque mot s'avère être un hiéroglyphe. Et que nous ne sommes pas encore archéologue.

Jeudi 22 octobre 2009 à 15:08

http://gamine.cowblog.fr/images/IMG8256.jpg

Jeudi 22 octobre 2009 à 11:51

http://th01.deviantart.net/fs36/300W/f/2008/277/1/3/a_pastel_murder_by_darkdesignn.png
Les preuves s'accumulent : nous vivons dans un monde où l'injustice est acceptée, sous tous les angles.
Et cela me lasse.


Tout ça pour dire que, la prochaine fois que l'on m'agresse, je ne réglerai pas le problème de manière légale, à comprendre en portant plainte. Lors de la plainte, on m'accusera déjà. Un peu comme la dernière fois.

" Oui, mais pourquoi avez-vous ouvert la porte ? Vous n'aviez qu'à pas ouvrir la porte !".

Quand une personne mal intentionnée décide que vous serez sa victime, il s'arrange pour que vous ayez confiance en lui, et donc ouvriez la porte s'il venait sous voir.
Mais ça, ça dépasse les compétences de la police.

Après, je comprends que porter plainte quatre, cinq ans après les faits, ça ne sert à rien. Je l'ai fait parce que je pensais que cela aiderait mon inconscient à digérer. J'en avais rien à foutre qu'on prenne l'affaire au sérieux, qu'on la règle, je me disais que peut-être ce simple agissement aller régler le problème. Et quelque part, ça va mieux depuis. Même si la police m'a limite traitée de coupable. Que j'avais envie de me mettre à chialer, avec l'envie de leur demander ce que cela m'apporterais de mentir, d'inventer. 
Ils me répugnent.
Qu'ils ne comptent plus sur moi.
Je réglerai mes futurs problèmes, s'il y en a, avec un bon couteau de cuisine.
Et pour seul argument vis à vis de ma défense, je leur sommerai d'apprendre à faire leur boulot. Et derrière mes barreaux, je ne regretterai rien.

R-I-E-N. 

Monsieur mon agresseur m'en veut.
Il m'a envoyé pas mal d'agressions verbales par mail après être passé en garde à vue.
En me disant qu'il avait montré tous mes mails à la police.
Qu'une fille qui voulait se prostituer n'était pas nette.

Dernièrement, il a retrouvé mon compte youtube.
Entre autres.
Pour m'y faire des menaces.
Qu'en gros, si je m'acharnais, ça finirait mal.
Comme une idiote, j'ai supprimé la vidéo qu'il a commenté, alors qu'elle aurait pu m'aider : s'il me fait des menaces, c'est peut-être bien qu'il se reproche quelque chose, non... ?

C'est fait de toute façon.
Il a même écrit à Sam pour tenter de s'en faire un allié.

Il ose prendre pour excuse le fait que, désormais, il a une femme et une gosse. Cela ferait-il de lui quelqu'un de bien ? Mon cul !
La seule bonne action que je pourrais faire en ce monde où les forces de l'ordre sont incompétentes, ce serait de lui planter un couteau dans le thorax et de le fixer dans les yeux alors qu'il crèverait, là, sous mes pieds. Je sourirais. " Tu souffres ? Oh, pauvre de toi. On se retrouvera en enfer. C'est pas fini, enculé ! "

Puis j'appelerais les flics.

 " J'ai fait votre boulot. Puisque les coupables sont des innocents selon votre code d'honneur ! Foutez moi derrière les barreaux, maintenant, je ne suis plus une victime. "

****

En ce moment, je suis... très susceptible vis à vis de la violence gratuite, ou de faits stupides.
J'ai... l'impression... qu'un de ces jours, je vais craquer, et devenir violente juste pour quelques paroles insultantes.

J'ai des réactions excessives.
L'autre jour, je suis allée m'acheter deux bouteilles de coca light.
Après vingt minutes de queue, c'est enfin mon tour. Je m'apprête à poser mes bouteilles quand une femme arrive vers moi.

" J'ai la carte handicapé, je passe avant vous ".

Je ne prends jamais de file d'attente réservée aux femmes enceintes ou personnes handicapées.
La caisse en question est à côté.
Une longue file de gens avec leur carte handicapé.
Madame n'a pas voulu attendre, elle est donc venue à côté, histoire de passer devant tout le monde. Parce que personne ne peut rien lui refuser.

Je n'ai que deux articles.
Je lui demande si je peux malgré tout passer, il n'y en a que pour 30 secondes !
Non.
" J'ai la carte handicapé, je suis prioritaire !"

Je sais, ces gens sont prioritaires, mais aux caisses spécialisées, et quand ils savent faire preuve d'un minimum de compréhension.

Je regarde son caddie rempli.
Et comme une furie, je jette mes bouteilles de coca avant de m'enfuir en courant.
La sécurité me regarde, l'air méchant.
Au retour, je fuse, parle toute seule.
Là, oui, si l'on m'avait insultée gratuitement, le poing serait parti tout seul.

Ou l'autre jour.
Je me ballade, et une bande de jeunes décide que j'ai mérité leurs conneries gratuites.

"Et toi, là, on va t'arracher ton manteau, et te baiser, t'auras plein de bites dans la bouche en même temps !"

Je tente de garder mon calme, de les ignorer.
Ils continuent.
Je me retourne, le bras tendu et le majeur levé.
En me jurant qu'au retour, je leur pête tous la gueule, quitte à être la seule à finir à l'hosto.

Parfois, je me dis que la plus belle mort serait de sortir dans la rue avec une arme, de tuer un maximum " d'innocents", et que la police m'abatte.
Tu m'étonnes que des gosses pêtent les plombs et fassent ça dans des lycées où tout le monde les traitait comme des merdes.

                  Bref....

A part ça, j'ai une angine.
Et l'envie de rien.
Sam voudrait que l'on se pacs, mais, je sais pas, l'engagement me fait très peur.
J'évite le sujet.
Mon rendez-vous avec une psy sera le 1er décembre.
Le 12 décembre, je prends le train pour la Savoie.

Les cauchemars me rendent dingue.
Comme s'ils faisaient parti d'une dimension parallèle.
Comme si j'avais deux vies, une là-bas, une ici.
Qu'aujourd'hui, j'implose à force d'être ballotée de l'une à l'autre.

Alors je fais des montages.
Car heureusement, il reste Mylène pour illuminer un peu le tas de merde dans lequel on patauge...








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